Vous pouvez d'ores et déjà consulter le programme sur le site officiel de l'évènement : https://www.tigritudes.com/
Mais aussi venir découvrir à la Médiathèque Edouard Glissant une sélection des films de l'ensemble du continent africain (et d'ailleurs) à emprunter ou à regarder depuis la plate-forme "Médiathèque Numérique".
le cinéma si d'aventure
Samedi 12 mars à 16h
L’aventure pour de faux
L'aventure est le genre des genres, une promesse de dépaysement aux limites risquées de l'exotisme. C'est une projection qui fait décoller en défiant tout projet, un élancement dans les recoins les moins connus du monde pour y percer les secrets qui sont aussi les blessures cachées des aventuriers. L'aventure a ses surfaces de jeu (le ciel, les mers, l'espace) et ses héros (pirates et pilotes, bandits et explorateurs), ses maîtres (Fritz Lang, Philippe de Broca, Steven Spielberg) et ses mythes (le cycle du Graal, l'épopée de Gilgamesh). L'aventure est un réenchantement du monde auquel participe la science en reconnaissance pour notre enfance.
Samedi 19 mars à 16h
L'aventure pour de vrai
Le cinéma est un grand pourvoyeur de récits d'aventures. Mais l'aventure déborde aussi l'écran quand la réalisation elle-même relève de l'épopée. L'aventure raconte alors la vérité documentaire du cinéma à l'école du réel qui est une épreuve dans la remise en question de ses propres conditions de possibilité. Les aventures africaines de Jean Rouch, les tournages insensés de Werner Herzog dans la jungle amazonienne, les folies tropicales de William Friedkin et Francis Ford Coppola, les improvisations fantaisistes de Jacques Rivette et Jacques Rozier, voilà des pistes à explorer quand le cinéma n'a pas d'autres chemins que ceux qu'il invente.
Samedi 14 mai à 16h
Les Ailes de l'espoir (1999, 65 min.) de Werner Herzog
En présence de la critique et programmatrice Nadia Meflah
En 1971, un avion s’écrase dans la jungle péruvienne. Une seule survivante, une adolescente âgée de 17 ans. Éjectée de l’avion qui vole alors à 3 000 mètres d’altitude, Juliane Koepke marche pendant douze jours à travers la jungle et, miracle, finit par trouver des secours. Elle reconstitue son périple à Werner Herzog en revenant sur les lieux du drame. Comment le cinéaste habitué des tournages extrêmes ne pouvait-il pas être troublé par la survivante du crash de l'avion qu'il aurait dû prendre s'il ne l'avait pas raté ?
- Adolescents et adultes
- Médiathèque Édouard Glissant à 16h
Jacques Perrin
Pour lui rendre hommage, nous avons préparé une sélection d'extraits de ses plus beaux rôles au cinéma
Ainsi qu'une liste de films disponibles à la Médiathèque
Regards sur le cinéma : nanars !
Bienvenue à Nanarland
Le kitsch et l'alchimiste
Attention, le nanar ne doit pas être confondu avec le navet qui est le film nul de chez nul et, partant, insauvable. Le nanar est laid mais c'est ainsi qu'il nous plaît, avec ses nazis zombies, ses films de requins débiles et ses franchouillardises à Saint-Tropez, avec ses vedettes comme Chuck Norris, Christophe Lambert et Steven Seagal, et ses chefs-d'œuvre comme The Room ou Le Clandestin.
Pour aller plus loin :
Tigritudes au forum des images
« Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore »
L’écrivain nigérian Wole Soyinka est la source d'inspiration pour le nom de la programmation hébergée au Forum des Images et concoctée par les deux réalisatrices Dyana Gaye et Valérie Osouf. Cette anthologie subjective panafricaine, composée de 126 films de 40 pays différents et sur une période de 66 ans (de 1956 à 2021), questionne des cinématographies encore trop largement méconnues, leurs enjeux ainsi que leurs formes artistiques.
Regards sur le cinéma : humour
L'enfance, les burlesques
Mack Sennett et Fatty Arbuckle, Charlie Chaplin et Buster Keaton, Harry Langdon et Harold Lloyd, Stan Laurel et Oliver Hardy : les burlesques sont des enfants qui ont grandi trop vite, c'est pourquoi ils n'arrêtent pas de se taper dessus à coup de slapstick. Accouchés dans un hangar de la Keystone des flancs de l'antique vaudeville, les primitifs du cinéma comique sont les avortons d'une modernité impossible à innocenter. On aime tant les burlesques qui sont les gardiens de notre enfance cabossée. Mal nés, malformés, ils sont nos monstres préférés parce que nous les reconnaissons comme nos doubles, nos frères, nos jumeaux placentaires.Génie comique des acteurs français
Longtemps, le cinéma français s'est réduit à eux. On ne regardait pas le film de tel ou tel réalisateur mais un film de Louis de Funès ou de Fernandel, de Bourvil ou de Pierre Richard. Les mimiques du premier, les rires chevalins du deuxième, la voix éraillée du troisième et les maladresses du quatrième ont chatouillé notre enfance. Sans compter les seconds rôles qui en valent bien des premiers, de Paul Préboist à Darry Cowl. D'autres génies ont suivi depuis, plus discrets comme Claude Melki ou plus artistes comme Pierre Etaix et Jacques Tati. Le cinéma français fait moins rire avec ses comédies que grâce au génie de ses acteurs comiques.Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval, continuer la tradition des opprimés
Depuis quarante ans Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval construisent, au théâtre puis au cinéma, l'un des regards parmi les plus exigeants et intransigeants jeté sur les ténèbres de notre temps. La rétrospective organisée du 2 au 19 décembre au Centre Pompidou permettra de vérifier qu'il y a des regards qui sauvent et des gestes qui protègent.
D'abord le théâtre. En 1975, Nicolas Klotz est un cinéphile de vingt et un ans, il écoute Soft Machine et Robert Wyatt, il aime Pasolini, Bergman et Godard. Le choc esthétique lui arrive pourtant du théâtre quand il rencontre le grand metteur en scène allemand Klaus Maria Grüber. Au même moment il fait la connaissance d'une jeune comédienne, Élisabeth Perceval, qui a vécu au Québec et travaille alors avec l'auteur dramatique Bruno Bayen.
Après une séance de cinéma où passe Le Diable probablement (1977) de Robert Bresson, l'événement est scellé : l'amour est là comme un grand désir de travailler ensemble, théâtre et cinéma.
Asiles du Mans et de Calcutta, entre théâtre et cinéma - le paria
Au début des années 80, Nicolas Klotz apprend aux côtés de son père le montage dans les Studios de Boulogne. Il observe, admiratif, Robert Bresson œuvrant sur L'Argent (1983) et Jean-Luc Godard au travail de Prénom Carmen (1983). La lecture d'un article de Serge Daney publié dans le journal Libération et dédié au cinéaste indien Satyajit Ray l'encourage à partir pour un grand voyage en Inde d'où il revient avec son premier film, un documentaire consacré au musicien Ravi Shankar. Il revient aussi avec un spectre dont la morsure ne partira jamais, le paria, dont la figure fixe une hantise, celle d'une humanité subalterne et superflue, qui n'est pas seulement le reliquat d'une vieille société de castes mais également la part d'ombre de la modernité, part maudite et scandale colossal.
A partir de là, Nicolas Klotz multiplie les projets, La Nuit bengali (1988) d'après Mircea Eliade tourné à Calcutta avec l'appui de Satyajit Ray suivi par La Nuit sacrée (1993) d'après deux histoires de Tahar Ben Jelloun. L'expérience de ce second long-métrage de fiction grevée par des lourdeurs de production est calamiteuse. Elle est si malheureuse que son auteur pense alors en avoir fini avec le cinéma. Heureusement, le théâtre est là, toujours. Avec Élisabeth Perceval il fonde la compagnie L'Asile, puis fait une autre rencontre décisive, celle de l'auteur dramatique et metteur en scène Didier-Georges Gabily avec qui ils adaptent Bernard-Marie Koltès. Ils rejoignent plus tard le Théâtre du Radeau de François Tanguy établi à la Fonderie du Mans et montent diverses pièces en sa compagnie, des auteurs contemporains radicaux comme Heiner Müller et Sarah Kane, mais aussi l'historien Georges Didi-Huberman et le philosophe Jean-Luc Nancy.
La non-réconciliation au nom de l'émancipation (la modernité)
La curiosité dont font montre Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval est intrinsèque à la radicalité de leur geste artistique. Les matériaux documentaires accumulés pour la mise en scène des dernières pièces, autour des parias urbains et des étrangers clandestins, vont émettre un rayonnement si puissant qu'il va ressusciter un désir de cinéma toujours en convalescence. A l'exception cependant des documentaires réalisés durant les années 90 qui continuent comme une basse continue d'écrire une histoire alternative de cinéma dédiée aux musiques tonalisant les errances et vagabondages de l'âme : Robert Wyatt, part one (1992), Chants de sable et d'étoiles (1996), James Carter (1998) et Brad Mehldau (1999).
Enfin le cinéma. Une première série de trois longs-métrages, Paria (2000), La Blessure (2004) et La Question humaine (2007), qualifiée rétrospectivement de « trilogie des temps modernes ». La fiction y compose transversalement avec le documentaire pour sonder la décomposition avancée de la modernité à l'heure néolibérale qui fait la guerre aux pauvres et aux étrangers plutôt qu'à la pauvreté. Il y faut des formes, qui aident à penser l'impensable, et elles sont là. C'est ainsi que Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval déploient une sensibilité à fleur de peau en ayant su tirer de grandes leçons du meilleur cinéma, John Cassavetes et Maurice Pialat, John Ford et Robert Bresson, Fritz Lang et Claude Lanzmann. Et Charlot, partout, qui est le frère jumeau de Franz Kafka, l'écrivain juif qui est le grand penseur du 20ème siècle en étant celui de la honte.
Naufragés sociaux du faste des fêtes parisiennes de l'an 2000 (Paria), exilés retenus de force, brutalisés et voués à l'invisibilité (La Blessure), managers découvrant la proximité fatale de la rationalité économique et de la fabrique industrielle des cadavres (La Question humaine). Les opprimés s'exposent au risque de la plus grande vulnérabilité mais c'est qu'ils incarnent les sans espoir grâce auxquels l'espoir nous est à tous redonné. Les maîtres sont de leur côté désorientés en découvrant, éberlués, la langue morte qui continue de s'écrire dans les manuels de gestion des ressources humaines.
La modernité garde encore dans ses plis de ténèbres l'étincelle rédemptrice de l'émancipation pour peu seulement que l'on tienne bon en refusant avec elle toute forme de réconciliation. La modernité vaudrait donc encore la peine si elle est brossée à rebrousse-poil en adoptant la focale de la tradition des opprimés.
Un triptyque, trois grands films : le cinéma français des années 2000 aurait été moins digne s'il ne pouvait pas compter sur ceux-là.
Le génie créole des peuples transatlantiques, un soleil
Paria avait été tourné en vidéo basse définition DV. Avec Low Life (2011), le numérique HD arrive dans le cinéma de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval mais c'est aussi une nouvelle crise qu'affrontent des réalisateurs dont le film est incompris par une critique qui ne comprend rien à l'alliance vaudoue des nomades et de la jeunesse, avec ses sans-papiers zombies et son amoureuse comme une nouvelle Antigone. Cette crise n'est pas leur première épreuve. Sa virulence critique exige spécifiquement une nouvelle bifurcation, elle appelle à travailler de nouvelles enfonçures pour citer l'ange Didier-Georges Gabily passé si tôt, décédé en 1996 à l'âge de 41 ans.
Si le théâtre est une époque terminée, un certain cinéma aussi qui oblige à se refaire un regard en allant se faire voir ailleurs, notamment au Brésil avec Mata Atlantica (2016) et dans la jungle de Calais pour un diptyque de haute volée, L'Héroïque lande, la frontière brûle (2017) et Fugitif où cours-tu ? (2018). L'art contemporain abrite également des expérimentations atypiques, parmi lesquelles Collectif Ceremony (2013), qui préfigurent l'hybridation des travaux en cours d'un geste en constante recréation, un cinéma mutant à l'écoute hypersensible des failles et battements du monde.
L'époque contemporaine est celle d'un obscurcissement accentué, état d'exception sécuritaire qui est la règle d'une idéologie identitaire aussi destructrice qu'une maladie auto-immune pour le système immunitaire. Contre cela, les cinéastes travaillent à faire apparaître de nouvelles constellations, à faire émerger d'autres archipels. Leurs derniers films repoussent ainsi la frontière entre fiction et documentaire dans le soin donné à notre propre étrangeté dont les anges gardiens sont les étrangers. Ce soin qui caractérise des images comme autant de cristaux d'intensité, autant de poignées de mains échangées autour d'un braséro de fortune bricolé.
Nous disons révolution, nouvel opus épique tourné depuis six ans entre Brazzaville, Barcelone et Saõ Paulo et monté en Normandie est une cérémonie païenne et secrète, vaudouisme afro-futuriste. Projeté en ouverture de la rétrospective de Pompidou, ce long-métrage de 140 minutes suit à la trace les démons de l'esclavagisme et la colonisation au nom du génie créole des peuples transatlantiques. La poétique de Nous disons révolution ? Une cosmopolitique afropolitaine. La créolité chantée par la poésie d'Édouard Glissant y prend notamment le visage d'une petite gamine brésilienne, inoubliable. L'apparition tient de la surrection, du volcan naissant au milieu de l'océan. Cette petite fille, c'est Néfertiti, c'est Vénus, étoile du matin. C'est un soleil rimbaldien transfigurant la nuit de l'époque et le méridien qu'elle attrape du regard est fidèle à l'enfance nécessaire à refaire humanité, cette promesse qui est l'aurore que chacun-e porte en soi.
SC - 26/11/2021
Le mois du film documentaire
Nazim Djemaï, on ne sait pas
Naissance russe, enfance algéroise, formation aux Beaux-Arts, deux grands prix au FID-Marseille et Blois en dernière station : en juin 2021 un cinéaste est passé, il avait 44 ans, il est mort à bas bruit. Nazim Djemaï est un cinéaste qui compte et son importance n'avait d'égale que sa discrétion. En deux temps, notre participation au Mois du Film Documentaire lui rendra hommage. Arctique canadien, asile d'une psychothérapie alternative, jardins algériens : les rares films de Nazim Djemaï ont un tact fou, celui de prendre le temps qu'il faut pour le perdre en le redonnant au spectateur, dans la juste mesure entre le pas de l'irrémédiable et celui de l'indestructible.
Nawna (Je ne sais pas...) (2007, 113 min.)
Nazim Djemaï a 23 ans. Sur un coup de folie, il part dans l'arctique canadien. La Baie d'Hudson est une terre du milieu où un jeune homme refonde sa généalogie à équidistance de deux grands mythes, Uvajuq pour la mythologie inuit et Nanouk l'esquimau pour la cinéphilie. Les géants des cosmogonies originaires se sont endormis depuis et raconter leurs légendes promet de s'endormir un jour à leurs côtés. L'oncle Vania l'avait dit : nous nous reposerons, nous nous reposerons.Samedi 27 novembre à 16h :
A peine ombre (2012, 86 min.) + film surprise
Fondée par Jean Oury au début des années 50, la clinique La Borde abritant l'utopie concrète de la psychothérapie institutionnelle est un site du soin comme un trésor partagé, soignants et patients confondus. A bord d'une institution filmée comme un attracteur étrange, l'un de ses passagers écoute et regarde ses semblables qui lui rendent la pareille, qui est la folie. La folie, ce débord qui est là dehors, l'entour qui est notre jardin et notre souci. La schizophrénie qu'il nous reste à faire.Médiathèque Édouard Glissant
Rens. 01 48 14 22 09
This is Halloween !
C'est bientôt Halloween ! Préparez vos plus beaux déguisements pour faire la tournée des bonbons chez les voisins. Mais si vous voulez éviter de rencontrer le célèbre boogeyman Michael Myers en restant bien au chaud à la maison, la Médiathèque a pensé à vous en vous concoctant une liste de films à voir depuis notre plateforme numérique, la Médiathèque Numérique, frissons et sueurs froides garantis !
Au programme : des zombis lents, des infectés rapides, des vampires, des créatures venues d'autres dimensions ou de l'espace, des enfants maléfiques, des aliénés baroques, des espaces bien confinés, des maisons gothiques et bien sûr des cimetières regorgeant de monstres à gogo !
Il y en aura pour tous les goûts !
AR - 29/10/2021
Regards sur le cinéma : Comédie !
Le rire est, dit-on, le propre de l'homme. Oui, mais de quoi l'espèce humaine peut-elle bien rire, sinon de sa fondamentale impropriété ? En trois HA HA HA privilégiés, Regards sur le cinéma interrogera ce qui nous fait rire à se décrocher la mâchoire, à gorge déployée ou à perdre haleine : les burlesques qui sont les gardiens de notre enfance ; les grands acteurs du cinéma français qui sont un trésor de tics et de mimiques ; les nanars qui sont le moyen trouvé par le spectateur pour sauver les mauvais films de leur statut de navet.

L'enfance, les burlesques
Mack Sennett et Fatty Arbuckle, Charlie Chaplin et Buster Keaton, Harry Langdon et Harold Lloyd, Stan Laurel et Oliver Hardy : les burlesques sont des enfants qui ont grandi trop vite, c'est pourquoi ils n'arrêtent pas de se taper dessus à coup de slapstick. Accouchés dans un hangar de la Keystone des flancs de l'antique vaudeville, les primitifs du cinéma comique sont les avortons d'une modernité impossible à innocenter. On aime tant les burlesques qui sont les gardiens de notre enfance cabossée. Mal nés, malformés, ils sont nos monstres préférés parce que nous les reconnaissons comme nos doubles, nos frères, nos jumeaux placentaires.Samedi 16 octobre à 16h à la médiathèque Édouard Glissant
Génie comique des acteurs français
Longtemps, le cinéma français s'est réduit à eux. On ne regardait pas le film de tel ou tel réalisateur mais un film de Louis de Funès ou de Fernandel, de Bourvil ou de Pierre Richard. Les mimiques du premier, les rires chevalins du deuxième, la voix éraillée du troisième et les maladresses du quatrième ont chatouillé notre enfance. Sans compter les seconds rôles qui en valent bien des premiers, de Paul Préboist à Darry Cowl. D'autres génies ont suivi depuis, plus discrets comme Claude Melki ou plus artistes comme Pierre Etaix et Jacques Tati. Le cinéma français fait moins rire avec ses comédies que grâce au génie de ses acteurs comiques.Samedi 8 janvier 2022 à 16h à la médiathèque Édouard Glissant
L'art du nanar
Nanar, qu'est-ce que c'est ? Le nanar est un dérivé de panard qui signifie vieux croûton. Le nanar c'est le film souvent fauché, toujours raté et dont la nullité enclenche cependant un rire qui finit par le rendre attachant. Le nanar est le film qui fait rigoler à ses dépens mais c'est ainsi qu'il est sauvé. Attention, le nanar ne doit pas être confondu avec le navet qui est le film nul de chez nul et, partant, insauvable. Le nanar a son génie qu'est Ed Wood, ses genres comme les séries Z de zombies et les films débiles de requins, ses vedettes tels Chuck Norris, Christophe Lambert et Steven Seagal, ses chefs-d'œuvre comme The Room ou Le Clandestin. Comme pour certains fromages, la croûte a du bon. Vive le nanar !
Samedi 29 janvier 2022 à 16 h à la médiathèque Édouard Glissant
Entrée libre
Une histoire japonaise : Hirō Onoda
Le 02 septembre 1945 est la date de la capitulation de l'armée japonaise, mettant fin aux hostilités de la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, pas moins de 200 soldats de l'armée impériale vont continuer à combattre dans le Pacifique pendant des décennies (le dernier soldat vivant sera retrouvé en décembre 1974). Ce sont les « Soldats japonais restants » (残留日本兵), aussi appelés des stragglers (traînards en anglais), des militaires qui n'ont pas cru à la défaite de leur pays. Leur conviction en la supériorité de leur pays et l'absence de communication avec le pays ont été des facteurs décisifs à la poursuite de leur lutte armée.
Hirō Onoda est l'un d'entre eux. Retrouvé vivant en mars 1974 sur l'île de Lubang par un étudiant japonais du nom de Norio Suzuki, le soldat venait de passer près de 30 années sur l'île de Lubang. Il avait été entraîné en 1943 dans une école de la ville de Kurume puis dans l'école de Nakano pour être formé aux techniques de la guerilla. Il a été ensuite envoyé dans les Philippines en 1944.
En 1945, les troupes japonaises de l'île de Lubang ont été quasiment anéanties : il ne restait plus que 4 soldats dont Onoda. L'un d'entre eux se rendit en 1950, deux autres se sont fait tuer respectivement en 1954 et en 1972. Onoda resta seul jusqu'en 1974.
Après sa rédition, Onoda s'exila au Brésil pour devenir éleveur de bétail et par la suite écrire son autobiographie qui vient à peine d'être traduite en France.
Ces « soldats japonais restants » ont fait l'objet de nombreuses adaptations et références dans les romans et les films. Arthur Harari s'est largement inspiré de l'histoire de Onoda pour son film sorti cet été Onoda, 10 000 nuits dans la jungle. Joseph von Sternberg quant à lui s'est basé sur l'histoire de Michiro Maruyama pour son film sorti en 1953 Fièvre sur Anatahan où des soldats japonais échouent sur une île déserte et sont donc complètement coupés du Japon. Ils ne savent pas que la guerre est finie. Le groupe a fini par être évacué en 1951 (l'un des soldats revenus a aussi publié ses mémoires).
L’équipe de la Médiathèque vous propose une sélection de documents : des livres d'histoire sur le Japon ou plus particulièrement sur la Seconde Guerre Mondiale mais aussi des films de fiction et documentaires sur l'implication du Japon dans la guerre et sur la Guerre du Pacifique.
Ci-dessous se trouvent les références des œuvres précedemment citées : l'autobiographie de Hirō Onoda et le film sur les « Soldats japonais restants » réalisé par Joseph von Sternberg. Le film de Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, évoque très brièvement le souvenir de Hirō Onoda.
Du nouveau sur la médiathèque numérique
Le service vidéo à la demande enrichit son contenu avec l'arrivée de LaCinetek. Martin Scorsese, Agnès Varda, Cédric Klapisch, Naomi Kawase, Robert Guédiguian, Céline Sciamma, Bong Joon-Ho,… La Cinetek invite plus de 80 réalisateurs du monde entier à dresser la liste de leur cinémathèque idéale. Ils ont ainsi sélectionné leurs 50 films de chevet, ces œuvres incontournables pour eux, qui ont le plus inspiré leur carrière.
L'occasion de découvrir ou redécouvrir des œuvres cinématographiques d’exception, des grands classiques du cinéma ou des pépites cachées, au prisme des réalisateurs qui les ont sélectionnés. Un grand nombre des films composant les listes de LaCinetek sont déjà disponibles, ou le seront bientôt, en VOD sur la Médiathèque Numérique.
Connectez-vous et rendez-vous sous l'onglet LaCinetek de la Médiathèque Numérique pour découvrir la cinémathèque des réalisateurs.
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Vous pouvez également avoir accès à une offre riche de sa diversité grâce aux ressources numériques de la Médiathèque numérique accessible via le site de la médiathèque (https://mediatheque.blancmesnil.fr). Plus de 6.000 films en vidéo à la demande, fictions et documentaires, récents ou classiques, vous attendent sur la base de 6 consommations mensuelles qui remplace en raison exceptionnelle du contexte les quatre visionnages habituels.