Pharaon des deux terres
Une conférence d'Emmanuelle Loizeau, historienne de l'art
Au VIIIe siècle av. J.-C., en Nubie, un royaume s’organise autour de sa capitale Napata. Vers 730 av. J.-C., le souverain Piânkhy entreprend de conquérir l’Égypte et inaugure la dynastie des pharaons koushites. Ses successeurs, pharaons de la 25e dynastie, régneront durant plus de cinquante ans sur un royaume s’étendant du delta du Nil jusqu’au confluent du Nil Blanc et du Nil Bleu. Le plus connu d’entre eux est sans conteste Taharqa.
L'exposition, qui se tient jusqu’au 25 juillet au Musée du Louvre, se concentre sur le rôle de premier plan de ce personnage historique et de ce vaste royaume, se situant aujourd'hui au centre du Soudan. Statues et autres œuvres immergent les visiteurs au cœur d'une histoire vieille de plusieurs millénaires.
Samedi 18 juin 2022 à 10h à la médiathèque Édouard Glissant
À lire
Gaudí
Conférence d'Emmanuelle Loizeau, historienne de l'art
Antoni Gaudí (1852-1926), architecte et créateur de génie, a marqué l’Espagne au tournant du XXe siècle et continue de fasciner de nos jours. Pour la première fois depuis cinquante ans en France, une exposition de grande envergure est consacrée à ce maître de l’Art nouveau, jusqu’au 17 juillet au Musée d’Orsay. Elle montrera l’extraordinaire créativité de cet artiste singulier, porteuse des bouleversements à l’œuvre dans la Catalogne de la fin du XIXe siècle, et qui s’exprime autant dans les détails de son mobilier qu’à l’échelle d’un projet architectural hors du commun : la Sagrada Familia à Barcelone.
Samedi 14 mai 2022 à 10h
Médiathèque Édouard Glissant
À lire, à voir
Picasso-Rodin : La nature en perpétuelle gestation
Beaucoup ont dit, à l'annonce de l'exposition Picasso-Rodin qui a actuellement lieu sur Paris jusqu'au 2 Janvier 2022, « Mais qu'est-ce que les professionnels de la culture sont encore allés chercher, à croiser sans cesse des œuvres sans rapports apparents... à vouloir tout ficeler, tout justifier, tout théoriser ? ».
Dans une interview accordée à Catherine Chevillot, directrice du musée Rodin, difficile pourtant de ne pas se laisser convaincre par la proximité artistique de ces deux génies. Leurs oeuvres sont étroitement liées par une même démarche créatrice :
« [Pour eux] il ne s'agit pas d'imiter la nature. La nature est un modèle en perpétuelle gestation. »
En d'autres termes, le point commun, indéniable à ces deux figures gigantesques de l'histoire de l'art, réside dans une recherche du mouvement vital de l'individu, de l'émotion la plus parlante, impossible à fixer sur papier ou à sculpter, parce qu'éphémère. Picasso défigure, cherche les profils les plus ardents, d'un trait non pas réaliste mais cubiste – un principe de déformation du réel – donnant à voir des personnages organiques, vivants. A l'image du Penseur de Rodin, dont les courbes ruisellent de sentiments.
Dans un ouvrage des éditions BeauxArts sorti à l'occasion de l'exposition (photo ci-dessus), des premières clefs de lecture nous sont données pour mieux apprécier l'exposition.
Cette première lecture croisée est troublante de vérité. Picasso n'a eu de cesse de faire des clins d’œil à son prédécesseur. Les comparaisons sont non seulement des plus intéressantes, mais elles sont aussi, plus simplement, belles, à l'image du Baiser qui illustre la première de couverture, ou encore de ces corps disloqués mais sensibles, La Nageuse pour Picasso, l'Etude pour Iris de Rodin.
La conférencière et spécialiste de l'histoire de l'art Emmanuelle Loizeau nous en dira davantage lors de son intervention à la médiathèque le 16 Octobre prochain (plus d’informations dans l’agenda). En attendant, nous vous invitons à consulter la bibliographie ci-jointe à notre article, mais surtout à venir profiter de ces lectures directement chez nous, bien installés dans nos fauteuils (ou bien chez vous, sur votre canapé).
Au plaisir de partager nos passions et de vous revoir pour enfin (re)parler d'art.
ML - 17/09/2021
Christian Boltanski, une oeuvre sensible habitée par l'enfance et la mémoire
Lors de cette exposition, nous avons fait don à Boltanski des battements de notre cœur pour ses Archives du cœur qu'il conserve sur l’île de Teshima au sud du Japon, une présence de l'absent.
Visite de l'expositon rétrospective au Centre Pompidou, mars 2020
A lire, à voir
Street art : un bol d'air pour la culture
Cyrille Benhamou et Marie Christian.
Le Street Art, né à la fin du 20ème siècle, ne se résume pas seulement aux graffs, parfois parasites de nos espaces, souvent poétiques. Dès l'instant où l'art s'installe dehors, il est dit « street » : installations farfelues, sculptures modernes de bois, bronze ou plastique, pochoirs, stickers, ce courant éclectique use de techniques éparses, pourtant dans un seul et même but : nous obliger à faire un pause.
Un peu à l'image du confinement que nous avons vécu, le street art nous interpelle, questionne nos rythmes, nous met à l'arrêt, nous émeut, nous recentre.
Riche de près de 600 œuvres, Les murs du confinement est un ouvrage anthologique, regroupant les pépites artistiques nées pendant « la première vague », aux heures (une heure par jour) perdues (gagnées ?).
L'ouvrage sera bientôt disponible à la médiathèque. En attendant, une sélection vous est proposée en section Arts, pour vous faire découvrir les artistes phares de ce mouvement souvent injustement décrié.
Nous vous invitons également à découvrir l’exposition de l’artiste Hopare, qui se tient actuellement Place du Louvre. Habituellement, le peintre nous donne à voir sur toutes sortes de façades des visages sublimes de réalisme et dans le même temps, des visages sombres, filandreux, presque brisés.
Ces « têtes » se matérialisent en sculpture de bronze. Elles scrutent, contemplent la façade du musée, incessamment fermé, attendent patiemment que les œuvres piégées au Louvre sortent de leur silence.
Quelques noms à retenir :
Doze Green
Blek le rat
Banksy
Bonne lecture, bonne rêverie, bon questionnement, et belle journée à vous.
L'art se livre
Chaque mois, la médiathèque Édourd Glissant vous propose de partir à la découverte des grandes expositions à l’affiche à Paris au travers de conférences. Avec votre guide Emmanuelle Loizeau, docteur en histoire de l’art, vous irez à la rencontre d'un artiste, d’une oeuvre, d'un mouvement artistique. Ce semestre, deux conférences vous attendent : Picasso et la bande dessinée et Matisse.